30 Avril 2014
Depuis 5ans, c'est au Forum des images à Paris que se tient chaque année au mois d'avril Series Mania, un festival qui met à l'honneur la diversité et la créativité des meilleures séries du moment.
Pour le public, il s'agit même du seul événement en France à proposer une vitrine aussi large du meilleur des séries venant des quatre coins du globe.
La 5e édition qui se clôturera ce soir aura permis de découvrir près d'une cinquantaine de séries télévisées, inédites ou en avant-première de leur diffusion en France, en provenance de 17 pays dont les États-Unis, la Corée du Sud, la France, l’Australie, la Belgique, l’Israël, la Grande-Bretagne, le Danemark, la Norvège et le Japon.
Au-delà des projections en présence des équipes artistiques, ce festival propose aussi de nombreux échanges au travers de conférences et débats publics. Le rire dans la sitcom américaine, la manière de conclure une série et la question du sous-titrage des séries en France étaient les principaux thèmes des tables-rondes qui se tenaient tout au long de cette 5e édition.
Retour sur certains temps forts de cette manifestation.
GRANDES TENDANCES
Une perméabilité de plus en plus importante entre cinéma et télévision
Les grands noms du cinéma - qu'ils soient scénaristes, réalisateurs, producteurs ou comédiens- sont de plus en plus nombreux aujourd'hui à se tourner vers la série TV et la tendance semble se confirmer.
Cette année encore, de nombreux talents du cinéma font leurs débuts dans le champ de la création TV avec notamment Alfonso Cuarón (Gravity) qui a réalisé le pilote de Believe mais aussi Aaron Guzikowsi (Prisoners) cocréateur de la brillante série The Red Road et dont le pilote est réalisé par James Gray.
Simple coup marketing de la part des diffuseurs ou réelle volonté de ces grandes figures du septième art à investir le genre de la série TV ? Selon Frédéric Lavigne, directeur artistique de Séries Mania, « il y a évidemment des coups marketing comme pour le lancement de « Boardwalk Empire » avec un pilote signé Scorsese mais en même temps cette série a trouvé sa justesse de ton une fois que Scorsese est parti ».
Les cinéastes trouvent aussi paradoxalement une certaine liberté à la télévision par la durée. Ils peuvent alors s'intéresser à développer des personnages plus complexes et plus ramifiés, ce que permet la structure même d'une série. « On est plus proche de la littérature, c'est moins l'art de la concision et il y a un vrai plaisir aussi à développer les histoires sur la durée » souligne Frédéric Lavigne.
Une diversification des formats
On note cette année une tendance à une production plus importante de mini-séries avec des formats un peu moins long que les formats classiques. De nombreuses séries comportent 4, 5 ou 6 épisodes par saison. On note par ailleurs un certain recul des séries de 8 épisodes. Quant aux séries de 12 épisodes, elles se font de plus en plus rares. Cette tendance touche particulièrement les séries européennes qui se tournent de plus en plus vers des formats un peu plus courts.
Une confirmation du savoir-faire nordique
Toujours très présentes lors de ce festival, les séries nordiques et notamment Scandinaves continuent à faire preuve d'une grande créativité et originalité. La nouvelle pépite vient cette année de Norgève avec Eyewitness.
Les séries britanniques quant à elles continuent à nous surprendre brillamment avec notamment Black Mirror (prochainement diffusée sur France 4), une série qui anticipe les dérapages d'un monde ultra connecté ou encore avec Southcliffe qui, à l’instar de Broadchurch, nous plonge dans le quotidien d'une petite ville côtière de l'Angleterre qui bascule à la suite d’événements tragiques.
GRAND RENDEZ-VOUS
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